Après les débordements lors des célébrations de la victoire du PSG en Ligue des Champions, la maire du VIIIe arrondissement demande la mise en place d'une vidéosurveillance augmentée.

Les commerces ont rouvert lundi 2 juin au matin sur les Champs-Élysées, à Paris, après une fermeture dimanche, pour les festivités de la victoire du PSG en Ligue des champions. Une avenue marquée par les pillages et les dégradations, notamment de certains commerces, survenus pendant les célébrations du sacre européen ce week-end. Au total, quatre commerces ont été pillés sur la plus belle avenue du monde, selon la maire du VIIIe arrondissement. Plusieurs vitrines ont aussi été cassées. Les employés ont découvert les dégâts lundi matin au moment de rouvrir.

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Au pied de la boutique Foot Locker, au logo tordu, Quentin toque contre les grandes plaques de bois qui ont été posées pour remplacer la vitrine explosée, "je travaille ici, je ne sais pas comment rentrer maintenant". Aux pieds du vendeur, des extincteurs et des pavés jonchent le trottoir, à côté de "cintres, ou de shoe form, ce qu'il y a dans les chaussures", ajoute Quentin. "Le pire c'est que la plupart ont pris des chaussures exposées sur les murs, donc un seul pied, mais ils n'ont pas l'autre pied", explique le vendeur. Son collègue, Ilyes, trouve qu'il n'y avait "vraiment pas" assez de policiers, pour le nombre de personnes qu'il y avait sur les champs.

Un couple de touristes Sud-Africains s'arrête pour prendre la vitrine en photo et dit avoir eu peur ce week-end, "je n'aurais jamais imaginé ça, l'hôtel nous a dit de ne pas sortir, les taxis ne voulaient pas nous prendre en disant que les gens sautaient sur leur capot. C'est bizarre, les Français quand ils gagnent, ils deviennent violents", commentent les touristes.

La maire du VIIIe arrondissement, Jeanne d'Hauteserre, fait part de sa colère, "j'en ai marre et je le dis". Elle explique avoir demandé que l'avenue des Champs-Élysées soit interdite "pour toute manifestation avec risque de pillages, car les commerçants n'en peuvent plus et que les assureurs n'assurent plus". Elle réclame également la mise en place d'une vidéosurveillance augmentée par l'intelligence artificielle sur les Champs-Élysées, comme pendant les Jeux olympiques de Paris.